Lundi 23 septembre 2013 à 22:39

 Ou comment avoir envie de te tirer une balle à la fin de la journée, en regrettant de t'être levée le matin.

J'avais passé un week end de rêve, avec mon chéri dans son humble (lol) demeure, à faire des câlinous et des bisous. Oui parce que j'avais pas raconté, j'ai un nouveau chéri tout neuf, et celui là, j'aimerais bien le garder, parce qu'il est trop trop cool du poney de sa maman. Mais comme j'suis folle, je sens que je vais encore tout gâcher sans le vouloir, parce que j'suis faite pour les connards et que ça a pas l'air d'en être un. Bref...

Ma journée avait relativement bien commencé, même si je suspectais ma voisine folle d'être rentrée de vacances (elle a dit le Maroc mais j'suis sûre qu'elle était en hôpital psychiatrique) après 3 semaines de calme et de bonheur sans elle. 
Et voilà, pression de malade au boulot, ça a commencé à me peser, j'avais mal au crâne, on se faisait pousser au cul alors qu'on faisait du chiffre et que tout tournait plutôt bien, des imprévus, des petits grains de sable dans les rouages, et moi, je supporte mal. Sans compter les clients qui te traitent comme du caca parce que t'es à leur service. Ces cons là ont jamais dû bosser, parce que sinon ils auraient sans doute compris que c'est dur, un travail.

Puis, j'ai commencé à penser, et ça part toujours en sucette. Je pensais à mon chéri, comme quoi merde je commençais à m'attacher, quand même. Et là, j'ai commencé à paniquer, à me dire que c'était pas possible, parce que si je fais ça, ça va partir en bite, parce que c'est toujours comme ça quand je m'attache, l'autre finit inévitablement par me faire du mal, et ça je supporterais plus. Et à me dire qu'en fait j'suis sûre qu'il est avec moi par dépit parce que pour l'instant il a pas trouvé mieux, et que dès que l'occasion va se présenter ben paf il va partir. Et ce genre de trucs totalement bizarres qui me passent par la tête. Et j'ai commencé à avoir les larmes aux yeux (au boulot, oui oui) et envie de prendre mes jambes à mon cou et de disparaître, juste, que personne ne sache ce que je suis devenue.
Je deviens FOLLE, c'est désormais prouvé, du coup.
Je suis phobique de l'attachement, j'aurais jamais cru ça, moi la niaise de service qui adore tout ce qui peut être débordant d'amour et de câlins. J'ai une peur panique d'avoir mal, et de faire du mal. Parce que si ça s'trouve, quand il aura découvert l'hystérique jalouse et possessive qui couve en moi, il sera ptet vachement moins gentil et cool. Et ptet qu'il souffrira parce que je suis un boulet.

Bref, j'ai peur, je panique, et du coup j'ai encore plus peur de faire n'importe quoi. C'est du propre.

Puis voilà, la journée s'est terminée, je l'ai vu, comme d'hab il a été parfait, alors que moi j'ose même pas aller vers lui (l'autre jour on a bu un verre avec sa cousine, j'étais tétanisée à l'idée de faire un geste tendre à son égard sans m'en rendre compte, du coup j'ai passé la soirée à éviter de trop le regarder, et à me tenir bien loin sur ma chaise. Je sais même pas pourquoi parce que j'avais grave envie de lui tenir la main ou de lui faire un câlin. J'avais ptet peur qu'il me rejette ou qu'ils se moquent de moi. C'est grave d'en arriver là Oo). J'ai l'impression d'être autiste, enfermée dans un mutisme et une enveloppe de craintes. J'ai peur de moi autant que de ce qu'il pourrait se passer. J'ai l'impression d'être bloquée dès que ça concerne d'éventuels sentiments. J'arrive même pas à lui dire des trucs gentils. J'en ai marre, qu'est ce qu'on m'a fait pour que je sois devenue si renfermée et angoissée ?

Et donc, je rentre chez moi, déjà en m'auto-flagellant pour même pas avoir réussi à lui dire que je me sentais mal, et puis je passe 30mn à faire le ménage (que j'avais déjà fait à midi) pour que ça reste vivable, avec trois chats et un chien moitié incontinent, faut bien ça.
Et une heure après, j'entends sonner à ma porte, genre violemment. la voisine, complètement bourrée, qui me dit que je devrais faire le ménage chez moi parce que ça pue dans tout l'immeuble. Je lui demande si éventuellement ça lui est pas venu à l'idée que ça pourrait être les 2 conteneurs pleins de poubelles dans le hall, qui sont là depuis 3 semaines (personne n'a descendu les poubelles, certainement pas moi puisque je peux PAS les descendre avec ma force de moustique, et de toute façon j'ai JAMAIS rien mis dedans en deux ans donc bon, je vais pas m'occuper de ses déchets).
Et ben elle me dit que non, l'odeur c'est forcément moi (bien sûr) et qu'elle est pas méchaaante, elle me prévient gentimeeeent, mais que je dois faire le ménage. 
Et merde. Je passe ma vie à faire ce putain de ménage. Ouais avec les animaux y'a toujours une odeur, mais bon c'est pas une décharge quoi, et déjà ça m'use de faire le ménage 4 fois par jour, si en plus c'est pas assez...

Donc, j'suis rentrée chez moi, et ça fait deux heures que je chiale sur mon lit dans mon appart de clodo, parce que j'me sens juste comme une merde qui arrive à rien. J'ai même pas envie de dormir parce qu'au fond de moi je crève d'envie de dormir avec lui, et j'lui dirais pas parce que... J'y arrive pas, et je sais même pas pourquoi. Ca sort pas. Comme quand tu rêves que t'es poursuivi par un monstre, et t'essaies de hurler mais aucun son ne sort de ta bouche. Je fais ce rêve régulièrement. Et je vis ça un peu tous les jours.

Pis en plus je pète en dormant des fois, et ça, c'est la méga méga honte, et j'crois que je m'en remettrais pas si ça arrive --'
 


Je crois que j'ai réellement trop besoin d'attention et de protection, et c'est pas normal. A mon âge j'suis pas censée être demandeuse de ça. Faut vraiment que je me blinde plus bordel

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