Jeudi 3 octobre 2013 à 23:41

 Et si j'arrivais pas à le dire ?

Je deviens niaise. J'écoute du Mylène Farmer, en pensant à son odeur, et à ce qu'il peut bien faire. Du coup, l'hystéro-chiante en moi se réveille : et si il se lassait, si je commençais à le saouler avec mon coté pot de glu, et si il m'abandonnait lui aussi, demain. Je pense que j'arrive pas à le dire, c'est uniquement parce que je refuse d'éprouver quoi que ce soit. D'ouvrir une porte à la douleur.

Ma mère et sa parano me confortent dans cette idée que je ne suis assez bien pour personne, même si je lutte au fond de moi ça fait mal.

Je ne comprendrais jamais ce que j'ai bien pu lui faire pour qu'elle décide, jour après jour, de me détruire. Je suis persuadée qu'elle même est complètement sûre de faire ça "pour mon bien". Pour que je comprenne, pour que je change, pour que je devienne elle.
Mais je ne serais jamais elle. Je ne serais jamais heureuse en suivant le modèle qu'elle m'impose. Et je m'en veux de lui faire du mal. Cruel dilemme entre me renier moi-même et renier ma mère.

Mais pourquoi ? Pourquoi ces mots si blessants ?

"tu es une mauvaise personne, tu iras en enfer, et tu souffriras pour l'éternité. Si tu ne veux pas ça il faut aller à l'église"
"ton appart pue la mort et t'as jamais su l'entretenir, tu n'arriveras jamais à rien"
"tu es si grosse que bientôt tes amis te laisseront et tu termineras toute seule, je t'aurais prévenue"
"tu pourrais être mieux si tu savais t'arranger"
"t'es tellement grosse que tu vas mourir d'un AVC"
"t'as perdu 10 kilos depuis juin ? Ben ça se voit pas, et puis c'est pas assez hein !!!"
"c'est quoi ces fringues moches que tu met tout le temps ? Les autres filles elles s'habillent mieux"
"donne tes chats, tu seras mieux, c'est anormal de vivre avec autant d'animaux"
"tu sais tellement pas te débrouiller que t'es bien contente de m'avoir pour te donner à bouffer quand t'as plus un sou"
"Ahhh je comprend pas pourquoi t'as largué Flo, il était si bien ce garçon, mais comme d'habitude, t'en as fait qu'à ta tête hein ! Il était juste un peu violent mais ça c'est pas grave, on peut vivre avec"
"ah oui ben ça hein, t'avais qu'à pas mettre la charrue avant les boeufs en traînant avec des garçons alors que t'étais pas en âge de te marier. Tant pis pour toi, ça te servira de leçon"
"non mais tu crois qu'il va rester avec toi, ton copain quand il se rendra compte que tu chiales tout le temps et que t'es faible psychologiquement ?"
"il va vite se barrer ce garçon quand il verra comment tu es et que tu veux garder tes animaux. Dommage il était bien celui là, mais bon c'est toi tu fais n'importe quoi"
"c'est fou ça mais comment tu fais pour avoir été aussi bête (avec mon ex) ? T'es vraiment bête pour être restée avec lui, ça me déçoit"
"non mais arrête aussi de te plaindre. Tu le cherches hein"

Et y'en a tellement d'autres, encore...

J'ai envie de te détester, de t'ignorer, pour ne plus souffrir. Mais malgré moi, j'aimerais bien avoir une mère, normale, qui m'aime. Et ça, sans conditions, sans jugement, et en respectant qui je suis profondément. Mais visiblement, j'ferais jamais partie des gens qui ont ça.


Mais par dessus tout, arrête de me parler de Lui. Tu ne sais pas qui il est, tu ne sais pas qui je suis, tu ne t'y es jamais intéressée. Arrête de te servir de Lui pour me toucher. Car pour m'éviter de souffrir, je finirais pas me détacher. Mais pas de Lui...

Dimanche 29 septembre 2013 à 21:58

 Encore une magnifique journée qui s'achève.

Tout est tellement parfait quand il est là. C'est TROP bien. Trop dans le sens ou j'ai peur que ça ne dure pas. Que va-t-il se passer quand on essuiera notre première engueulade ? Et les suivantes ? Et si on se lasse ? Et si ?
J'ai peur de redescendre, de tomber, de ce nuage moelleux et si paisible sur lequel je suis.

Encore une fois, au lieu de me laisser aller, j'ai la frousse que tout ça me file entre les doigts. J'ai peur d'être heureuse parce que je souffrirais trop si ça s'arrête. Donc je bloque. Pour exprimer ce que je ressens, pour lui faire comprendre que non, je veux pas le perdre.
Et que j'suis rien qu'une boulette. Que j'ai un peu du mal avec les relations humaines. Et qu'il va devoir s'accrocher pour me comprendre, parce que même moi souvent j'y arrive pas.


Sinon je rêve d'une petite maison avec un airial, ou je puisse regarder le coucher de soleil en buvant un chocolat chaud, allongée dans un transat avec un plaid sur les genoux, et un Spock allongé sur le bidou (comprenne qui pourra). Le chéri à mes cotés, Bob Dylan pourquoi pas, en fond sonore, et le pied intersidéral. Calme, tranquillité, bonheur...

Un chéri qui t'emmène sur un toit parce que t'as envie de prendre des photos d'éclairs, c'est juste un chéri qui tue t'façon =)


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Lundi 23 septembre 2013 à 22:39

 Ou comment avoir envie de te tirer une balle à la fin de la journée, en regrettant de t'être levée le matin.

J'avais passé un week end de rêve, avec mon chéri dans son humble (lol) demeure, à faire des câlinous et des bisous. Oui parce que j'avais pas raconté, j'ai un nouveau chéri tout neuf, et celui là, j'aimerais bien le garder, parce qu'il est trop trop cool du poney de sa maman. Mais comme j'suis folle, je sens que je vais encore tout gâcher sans le vouloir, parce que j'suis faite pour les connards et que ça a pas l'air d'en être un. Bref...

Ma journée avait relativement bien commencé, même si je suspectais ma voisine folle d'être rentrée de vacances (elle a dit le Maroc mais j'suis sûre qu'elle était en hôpital psychiatrique) après 3 semaines de calme et de bonheur sans elle. 
Et voilà, pression de malade au boulot, ça a commencé à me peser, j'avais mal au crâne, on se faisait pousser au cul alors qu'on faisait du chiffre et que tout tournait plutôt bien, des imprévus, des petits grains de sable dans les rouages, et moi, je supporte mal. Sans compter les clients qui te traitent comme du caca parce que t'es à leur service. Ces cons là ont jamais dû bosser, parce que sinon ils auraient sans doute compris que c'est dur, un travail.

Puis, j'ai commencé à penser, et ça part toujours en sucette. Je pensais à mon chéri, comme quoi merde je commençais à m'attacher, quand même. Et là, j'ai commencé à paniquer, à me dire que c'était pas possible, parce que si je fais ça, ça va partir en bite, parce que c'est toujours comme ça quand je m'attache, l'autre finit inévitablement par me faire du mal, et ça je supporterais plus. Et à me dire qu'en fait j'suis sûre qu'il est avec moi par dépit parce que pour l'instant il a pas trouvé mieux, et que dès que l'occasion va se présenter ben paf il va partir. Et ce genre de trucs totalement bizarres qui me passent par la tête. Et j'ai commencé à avoir les larmes aux yeux (au boulot, oui oui) et envie de prendre mes jambes à mon cou et de disparaître, juste, que personne ne sache ce que je suis devenue.
Je deviens FOLLE, c'est désormais prouvé, du coup.
Je suis phobique de l'attachement, j'aurais jamais cru ça, moi la niaise de service qui adore tout ce qui peut être débordant d'amour et de câlins. J'ai une peur panique d'avoir mal, et de faire du mal. Parce que si ça s'trouve, quand il aura découvert l'hystérique jalouse et possessive qui couve en moi, il sera ptet vachement moins gentil et cool. Et ptet qu'il souffrira parce que je suis un boulet.

Bref, j'ai peur, je panique, et du coup j'ai encore plus peur de faire n'importe quoi. C'est du propre.

Puis voilà, la journée s'est terminée, je l'ai vu, comme d'hab il a été parfait, alors que moi j'ose même pas aller vers lui (l'autre jour on a bu un verre avec sa cousine, j'étais tétanisée à l'idée de faire un geste tendre à son égard sans m'en rendre compte, du coup j'ai passé la soirée à éviter de trop le regarder, et à me tenir bien loin sur ma chaise. Je sais même pas pourquoi parce que j'avais grave envie de lui tenir la main ou de lui faire un câlin. J'avais ptet peur qu'il me rejette ou qu'ils se moquent de moi. C'est grave d'en arriver là Oo). J'ai l'impression d'être autiste, enfermée dans un mutisme et une enveloppe de craintes. J'ai peur de moi autant que de ce qu'il pourrait se passer. J'ai l'impression d'être bloquée dès que ça concerne d'éventuels sentiments. J'arrive même pas à lui dire des trucs gentils. J'en ai marre, qu'est ce qu'on m'a fait pour que je sois devenue si renfermée et angoissée ?

Et donc, je rentre chez moi, déjà en m'auto-flagellant pour même pas avoir réussi à lui dire que je me sentais mal, et puis je passe 30mn à faire le ménage (que j'avais déjà fait à midi) pour que ça reste vivable, avec trois chats et un chien moitié incontinent, faut bien ça.
Et une heure après, j'entends sonner à ma porte, genre violemment. la voisine, complètement bourrée, qui me dit que je devrais faire le ménage chez moi parce que ça pue dans tout l'immeuble. Je lui demande si éventuellement ça lui est pas venu à l'idée que ça pourrait être les 2 conteneurs pleins de poubelles dans le hall, qui sont là depuis 3 semaines (personne n'a descendu les poubelles, certainement pas moi puisque je peux PAS les descendre avec ma force de moustique, et de toute façon j'ai JAMAIS rien mis dedans en deux ans donc bon, je vais pas m'occuper de ses déchets).
Et ben elle me dit que non, l'odeur c'est forcément moi (bien sûr) et qu'elle est pas méchaaante, elle me prévient gentimeeeent, mais que je dois faire le ménage. 
Et merde. Je passe ma vie à faire ce putain de ménage. Ouais avec les animaux y'a toujours une odeur, mais bon c'est pas une décharge quoi, et déjà ça m'use de faire le ménage 4 fois par jour, si en plus c'est pas assez...

Donc, j'suis rentrée chez moi, et ça fait deux heures que je chiale sur mon lit dans mon appart de clodo, parce que j'me sens juste comme une merde qui arrive à rien. J'ai même pas envie de dormir parce qu'au fond de moi je crève d'envie de dormir avec lui, et j'lui dirais pas parce que... J'y arrive pas, et je sais même pas pourquoi. Ca sort pas. Comme quand tu rêves que t'es poursuivi par un monstre, et t'essaies de hurler mais aucun son ne sort de ta bouche. Je fais ce rêve régulièrement. Et je vis ça un peu tous les jours.

Pis en plus je pète en dormant des fois, et ça, c'est la méga méga honte, et j'crois que je m'en remettrais pas si ça arrive --'
 


Je crois que j'ai réellement trop besoin d'attention et de protection, et c'est pas normal. A mon âge j'suis pas censée être demandeuse de ça. Faut vraiment que je me blinde plus bordel

Lundi 9 septembre 2013 à 22:24

 J'aurais pu faire un jeu de mots avec "je collectionne les connards", mais c'était trop facile et puis cette put*** de chanson me trotte dans la tête depuis ce matin, alors hein...

C'est assez fun de commencer un billet sachant pertinemment qu'on a strictement rien à raconter. J'échangerais volontiers une journée de travail pour aller déguster un truc vert à la Grange (ce bar ultra-génial de Bordeaux), mais malheureusement mon patron serait pas hyper d'accord (tous des enfoirés. Enfin c'est pas vrai mes patrons ils sont trop cool. Mais quand même). 

J'me fais grave chier dans ma vie en fait, et comme tous les gens qui se font chier, j'achète des trucs. Je me suis réabonnée à Glossybox, j'ai fait une commande chez CCB, devrait s'en suivre Lush, Goëland, et... Je sais pas x)
J'ai envie de sortir, me changer les idées, sortir de cette ville, mais bon étant donné que j'ai pas foutu les pieds à la conduite depuis juillet, j'suis pas prête d'avoir mon permis (et en plus, j'vais avoir perdu tous mes réflexes, gg moi même). 

Pis j'suis encore complètement à la ramasse, genre je sais pas ce que je veux : je veux m'enfermer chez moi et pleurer sous ma couette MAIS j'ai pas envie d'être toute seule. J'veux des câlins MAIS j'veux pas qu'on me touche. J'm'énerve moi même en fait, tant d'indécision ça me saoule, et en plus j'ai l'impression d'être une gamine capricieuse. Et j'veux un câlin :(
Les mecs en plus c'est comme quand j'avais 15 ans, ils veulent te serrer dans leur bras, tu te dis "trop cool du réconfort" et après tu te rends compte que rien à carrer, il a juste fait ça parce que c'était un passage obligé pour réussir à te retourner en levrette sur une table Ikéa (je sais, je suis romantique). Puis une fois que c'est fait ben tu te sens juste vide, c't'ait cool, merci, on s'appelle, on se fait une bouffe, hein.
A croire que rien ne change.

Au final ça va mais en même temps ça va pas x)

J'reviendrais quand j'me serais décidée (ou pas)

Jeudi 29 août 2013 à 20:59

 J'offre une sucette à la personne qui aura trouvé l'origine de ce titre sans avoir googlisé x)
Ceci est assez complexe, car je ne parle ni de Manson, ni de Wow. Ca aurait pu. Mais c'était pas à ça que je pensais ^^
(oui, je suis sale)(j'assuuuume).

Voilà maintenant genre un mois que je suis redevenue moi et pas "l'ombre de". Je regarde mes poumons partir en fumée de jour en jour, et j'aime ça =)

Or, j'en viens à une analyse personnelle qui me fait un peu flipper : je suis devenue une phobique de l'engagement.


http://chouchouisnotdead.cowblog.fr/images/blanchezombie.jpg

Au fond de moi j'y crois, quelque part, au mec qui m'emmènera au bord de l'océan les soirs ou je suis triste, celui qui saura que les roses noires (et les blanches) sont mes préférées, celui qui m'acceptera avec le pack métal+amis+animaux sans lequel je suis tellement éteinte, celui qui ne m'empêchera JAMAIS de faire ce que je veux, quand je veux, et que ça fera même marrer que je revienne avec un piercing fait sur un coup de tête ou un nouveau truc qui me servira à rien, qui me trouvera toujours jolie/marrante même avec mon tee shirt pyjama tout pourri et mes 20 kilos en trop, celui qui m'aimera pour ce que je suis, pas pour faire bien devant ses copains, celui qui s'en foutra que je sois un être humain, qui pète parfois, et qui va pas bien parfois, qui a besoin de tout comprendre et de discuter pendant des heures, et qui a besoin d'être de mauvaise humeur parfois. Celui qui me fera des câlins quand ça va pas (et même quand ça va), qui me laissera respirer au lieu de m'étouffer, et qui passera son temps à me rassurer parce que j'ai besoin de ça, qui se prendra pas pour Dieu et qui assumera ses faiblesses sans me les balancer à la gueule... Tout ça quoi.

Mais honnêtement, même le mec parfait, si il se pointait maintenant je suis même pas sûre qu'il aurait sa chance. Je suis devenue une phobique du couple... 
Je vois des parties de l'ex dans chaque mec, et ça me fait fuir. Suffit d'une réflexion à la con sur mon poids, mes animaux, mes piercings,... Et j'ai l'impression de retourner en prison, la prison ou je serais jamais assez bien et ou il faudra encore que je me sacrifie pour le "plaisir" de quelqu'un d'autre. Et je me referme comme une huître.

Je ne voulais pas que tout ça m'ait atteinte, mais au final je le sais bien, j'ai été beaucoup plus touchée que je ne l'aurais voulu. Pas par la fin hein, mais par l'histoire en elle même. Tout ça m'a dégoûtée de la vie en couple, de l'amour, de tout ce que j'étais, la nana niaise et toute mielleuse. J'y arrive plus, et j'ai peur de plus jamais y arriver, tellement je me détache de tout ça.

Enfin bref, Prince Charmant, si tu passes par là, attend un peu que j'sois prête, sinon, tu risques de te faire envoyer paître comme un malpropre et ce serait dommage ;)

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