Vendredi 21 septembre 2012 à 20:38

 Je préviens, article ennuyeux et plein de déprime inside ;) 


Je voulais écrire un article "girly" hier, puis j'ai pas eu le temps, je me suis dit que je le ferais "demain". Ah ah ah.
Et entre temps...

Ce matin, comme tous les matins, j'ai allumé mon fidèle PC, ouvert google chrome (je réclame des sous pour la pub !) et checké Facebook, hotmail et Hellocoton. Puis, j'ai ouvert le site du Sud Ouest (le journal "local" pour ceux qui ne connaîtraient pas, un peu comme "La Voix du Nord" mais en version Sud, donc :p).
Donc, entre les divers articles traitant de politique, d'accidents divers, ... Je suis tombée sur ça : 
http://www.sudouest.fr/2012/09/21/chiens-tueurs-de-la-prison-ferme-requise-827128-7.php 
Certes, je suis branchée sur le même disque, tout le temps. Je passe mon temps à ressasser les mêmes idéaux, les mêmes  utopies, les mêmes choses futiles aux yeux des gens. J'en ai marre que des chiens paient pour les conneries des gens. Dans un contexte élargi, les animaux en général pâtissent toujours de nos conneries. Trois chiens seront euthanasiés pour délit de sale gueule. Parce que quelqu'un n'a pas respecté leurs caractéristiques profondes. Que ce sont le maître, qui aurait laissé (je parle au conditionnel, ce ne sont que des suppositions...) trois chiens enfermés sans socialisation aucune ? La personne attaquée qui serait entrée dans le terrain sans autorisation ? Rien n'est précisé dans cet article, sinon les races des trois chiens, encore et toujours un rottweiler, le tueur d'enfants, l'égorgeur de grands-mères... Avec une photo de l'assassin, en prime, gros plan sur les babines... Trois chiens mis à mort pour expier le fait d'être nés, simplement, et d'avoir subi une erreur humaine.

Certes, il y a des chiens, une infime minorité, qui naissent dangereux, souci mental ou de comportement, beaucoup de gens diront qu'aucun animal n'a de mauvais fond mais je pense qu'il ne faut pas non plus abuser, il peut y en avoir des particulièrement prédisposés, par une sélection mal faite sur les parents, ou tout simplement un souci comportemental/mental. M'enfin qu'on ne vienne pas dire que sur ces trois chiens, les trois sont de sanguinaires psychopathes... Là c'est humainement qu'il y a eu couille dans le paté...

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Bref, mis à part cette nouvelle qui ne me surprend même plus, tellement je vois de cons à la journée dans mon boulot, ce soir, en sortant du travail, j'ai encore vu un truc pourri... A peine sorti du parking, je vois un corps étendu sur le bas coté... J'ai hurlé à ma mère "putain stop arrête toi" et j'ai couru hors de la voiture vers le cadavre d'un pauvre gros matou, encore chaud, presque encore vivant... Sur le coup je me sentais très conne, mais en même temps c'est ma personnalité profonde, et je ne veux plus aller à l'encontre de ça sous prétexte que c'est ridicule pour 80% des gens (y compris pour mon copain d'ailleurs)...
J'ai ramassé le loulou tout en appelant ma véto, et l'ASV en or massif du cabinet m'a demandé de leur amener.
Pendant que j'étais au téléphone, un gros CONNARD de cycliste m'a doublée, et il s'est mis à rire en disant "et PAF le chat !". J'ai eu envie de pousser son vélo contre un camion, et de hurler "et PAF le con !" mais ce serait vraiment idiot, ça, par contre --'

J'ai parlé à ce chat, mort, durant tout le trajet. Je me suis excusée pour l'humain qui lui avait fait ça, cette personne lâche et immonde qui ne s'est même pas arrêtée, parce que "c'est qu'un chat". Je lui ai dit que j'espérais qu'il avait été heureux durant sa vie, et qu'il n'avait pas trop eu mal...
J'ai espéré, quand même, qu'il soit "juste" dans le coma, que quelque chose reste à faire, mais...
Ce minou, un beau mâle entier, était un chat des rues. Pas identifié, c'était un chat "à personne", qui avait dû un jour être le cadeau d'un gosse de la cité d'en face. Un cadeau vite devenu moins intéressant, trop cher, trop encombrant, un cadeau qu'on a déposé sur le bord du trottoir et qui a appris à se démerder tout seul en courant la minette au clair de lune. Un chat magnifique, comme j'aurais aimé avoir, un joli matou noir et blanc à poils longs.

Je suis sûrement dans l'excès, en pleurant comme de la merde pour un chat que je n'ai connu, de son vivant, que de très loin... En souhaitant du malheur à la personne qui l'a tamponnée sans s'arrêter (oui, ça arrive, parfois, de pas voir l'animal qui court sur la route, mais pourquoi se barrer lâchement ?), en souhaitant du malheur à la personne qui l'a abandonné, qui l'a fait devenir un chat "à personne". 

Si ça avait été une des miennes, j'aurais aimé que quelqu'un lui rende hommage. Que quelqu'un ramasse son petit corps sur le bord de la route, l'emmène chez un véto pour vérifier si elle est à quelqu'un, lui dise au revoir pour moi. J'aurais pas voulu laisser son corps se faire bouffer  par des fourmis sur le bord de la route ou les gens, curieux, regarderaient son cadavre souillé. Je voulais faire ça pour ce minou, tant pis si ceux qui me lisent me pointent du doigt en rigolant ou secouent la tête en pensant que je suis cintrée. C'est moi, je suis comme ça. La misère animale me touche, et j'ai moins de sollicitude pour mon prochain que pour ce chat...


Je suis rentrée chez moi, et j'ai pas pu passer la porte. Je suis redescendue, j'ai été boire un chocolat chaud au café du coin, en tentant de laisser la douleur partir. Puis j'ai été serrer dans mes bras mes deux minettes, mes deux pestes, et j'ai réalisé que,
putain, je les aime ces putes...
 
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Dimanche 2 septembre 2012 à 19:27

La chose qui m'exaspère à mort en ce moment (mis à part les expressions de merde et fautes de français qui fleurissent partout...) c'est l'anthropomorphisme.

Qu'est ce donc que cette bête là ? Selon mon ami Wiki, c'est  l'attribution de caractéristiques comportementales ou morphologiques humaines à d'autres entités comme des animaux, des objets, des phénomènes, voire des idées. Ca ne vous dit rien ? Pourtant on le fait tous, moi la première. Mes minettes sont tous les jours affublées de "ma chérie", "mon bébé" et autres surnoms idiots dont elles n'ont en général rien à foutre. On considère tous que minou a été triste "toute la journée sans maman" par exemple. Ce genre d'anthropomorphisme n'est pas grave, c'est même mignon à vrai dire, ça fait sourire et c'est beau de voir des gens attachés à leur bestiole comme ça. Mais il y a des gens pour qui malheureusement anthropomorphisme rime avec égoïsme, et bien souvent aussi avec "grosse connerie" (oui, non, je sais, ça ne rime pas :p)

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 L'anthropomorphisme, des fois, c'est trop mignon =) mais pas tout le temps...

D
ans les exemples les plus "frappants", il y a le fameux "je laisse ma chatte/chienne/lapine/vache/... Faire des bébés sinon elle sera malheureuse, elle a besoin de devenir maman". Que nenni. Un animal est instinctif, il ne ressent pas le besoin de faire des bébés pour les "aimer", ça c'est humain, il les fait parce qu'il a été "programmé" pour ça. Nous, on modifie son programme et par conséquent on doit s'adapter à l'animal, et non l'inverse. Et non, un animal ne "kiffe" pas se faire "trombiner comme un fou ah ah ah" (oui on en entend de belles...). Si une chatte miaule, c'est parce qu'elle a les hormones en feu, ce qui est prouvé comme étant loin d'être agréable. Et accessoirement très dangereux pour sa santé. Et si elle miaule pendant la saillie, c'est pas non plus qu'elle aime ça, cette sale cochonne, c'est juste que le chat mâle a de mignonnes petites épines dans le pénis (classe, hein, avoue t'aimerais bien tester les épines !). Ce qui, forcément, n'est pas agréable du tout, du tout. Quand à mettre bas 3 à 4 fois par an des portées de 2 à 10 chatons, j'suis sûre qu'elle adore, vraiment...
Les gens sont des fous. Et les refuges butent des bestioles à tour de bras parce que des gens ont voulu connaitre les joies d'avoir des bébés. Pathétique.
Et quand c'est pas l'anthropomorphisme, c'est le "boooh c'est qu'un chat/chien/léopard" ou encore "j'ai pas les moyens". Quand on a pas les moyens, on ne cède pas à une pulsion égoïste. En plus, il y  a des aides pour les gens qui ne peuvent pas faire stériliser leur animal, justement parce que la surpopulation est un réel problème, et que beaucoup meurent très jeunes à cause de ça...
Cette problèmatique est réelle en France, y'a qu'à voir le sos lancé par les SPA (je ne suis pas pro-SPA du tout, attention, mais là ils ont vraiment besoin d'aide), et le docteur Fourrure (ce véto est un dieu de l'écriture) en parle mieux que moi dans ce billet : http://www.boulesdefourrure.fr/index.php?post/2012/06/04/St%C3%A9riliser-sa-chienne-ou-sa-chatte 
Et j'arrête là parce que je pourrais en parler durant des heures (d'ailleurs, si quelqu'un recherche un chat, par pitié, j'ai des chatons errants de 2 mois bourrés de puces et de vers dans le jardin de mes parents...)
http://chouchouisnotdead.cowblog.fr/images/stc3a9rilisation.jpg Eh ouais, quand même...



Deuxième exemple d'anthropomorphisme, qui me touche particulièrement, parce que j'en ai été "victime", jusqu'à il y a peu encore, avant de comprendre que je faisais n'importe quoi, sans chercher à comprendre mon animal.

J'ai deux minettes, la première qui est une petite perle, qui fait sa connerie de temps en temps, mais qui est mignonne comme tout. La deuxième, c'est une autre paire de manches xD une vraie peste. Adorable tout plein, mais carrément neuneu, qui casse des trucs juste parce qu'elle n'a pas conscience de son propre corps --'
Arwenn est une demoiselle plutôt salichonne, un (trop) gros bébé, pas maligne, mais jalouse. Elle a commencé à uriner hors de sa litière peu avant ses premières chaleurs. Moi qui ne supporte vraiment pas l'odeur de l'urine de chat, j'ai été servie, toutes mes chaussures y ont eu droit, et le tapis de la salle de bains était son lieu favori... Au début, je l'ai punie. Une tape sur le cul, enfermée dans sa boite, et hop. Elle a continué, et de plus elle a commencé à être moins proche de moi. La stérilisation devant régler ce souci, j'ai attendu l'opération, et effectivement, plus de pipis intempestifs.

Mais Arwenn fait désormais... caca, juste devant sa litière. Au début, dès que je sentais l'odeur (ah ah, miam miam !) j'arrivais en hurlant comme une furie "noooon, vilain cha-chat" (oui, je suis quelqu'un de convainquant...), le chat se barrait en courant, et je pestais dans mon coin en nettoyant. 

Deux déclics m'ont permis d'arrêter d'être une mauvaise "maman-chat" (ah, tiens ? Anthropomorphisme, quand tu nous tiens ^^) : le premier, un jour, en rentrant du travail, une semaine crevante, des prises de tête constantes avec ma mère, l'Homme, les copines, le boulot,... Bref, nerveusement c'était dur. Et là, en ouvrant la porte, odeur atroce : caca + pipi dans mes chaussures, et un chat tout fier en train de m'attendre sagement . J'ai pété un câble (attention, j'ai honte de ce qui suit), j'ai attrapé minette sauvagement par la peau du cou, puis je lui ai mis des tapes assez fortes sur les fesses en hurlant comme une possédée que j'allais la donner et que ça en était trop... Quand elle a lâché un "miaou" plaintif, j'ai subitement compris que j'étais un être complètement stupide. Mon homme est arrivé dix minutes plus tard et m'a trouvée en pleurs dans la cuisine, avec mon chat dans les bras, persuadée de lui avoir fait très mal et que j'étais vraiment la plus ignoble des personnes. Bien entendu elle n'avait rien, je ne suis pas une sauvage non plus... Mais j'ai fait quelque chose de MAL, et je m'en suis rendue compte, et ça m'a fait souffrir.
Le lendemain, arrivée au boulot, j'en parle avec mon collègue, qui me dis (en gros) que sa chienne est une grosse connasse destructrice, et que lui régulièrement il lui fout des trempes parce qu'elle fait n'importe quoi, et que c'est la seule manière de se calmer quand il rentre et qu'elle a bouffé la poubelle et chié dans le salon. J'ai commencé à lui faire la morale, parce que forcément un husky en appart ça fait des conneries et il le savait très bien, et qu'au final c'est lui qui ne respecte pas les besoins de son chien et elle n'a pas à subir ça... 
Second déclic. J'agissais exactement pareil que lui.

J'ai revu complètement ma manière de vivre avec mes chats. J'ai appris à connaître leurs besoins, à m'adapter à leurs spécificités, et à savoir quand je suis coupable de leur connerie. Je ne suis plus l'esclave de cette relation. 

Concrètement, Arwenn fait des cacas devant sa litière. Un coup sur deux, c'est que cette débile met ses fesses hors de la litière quand elle fait --' Le reste du temps, c'est qu'Ysa a fait avant dans la litière, et que ma petite minette est une jalouse qui n'aime pas aller là ou l'autre a été avant. Je ne crie plus quand il y a un accident, je râle parce que c'est dégueu (et puis parce que je râle tout le temps :p), mais ce n'est pas la faute de mon chat. C'est moi qui n'ait pas respecté son besoin de propreté sur le moment. Je nettoie, et on en parle plus. Je suis beaucoup plus sereine, et j'ai retrouvé une relation complice avec mon chat, qui ne comprenait pas pourquoi je la punissait, c'est un chat, et pas un humain (eh oui, anthropomorphisme, toujours). Bon, parfois elle abuse, mais ce n'est pas en gueulant dessus comme une perdue que je vais y changer quelque chose. Je lui en parle, parce que MOI ça me permet d'assouvir mon besoin de râler xD et elle est marrante à m'écouter, assise devant moi en me fixant avec ses grands yeux jaunes =)

Rien que durant la rédaction de cet article, j'ai été nettoyer une des litières (oui, j'ai une litière par chat ^^) parce que je sait que Ysa y a été et que donc Arwenn n'ira plus. J'ai entendu un gros "boum", et j'ai constaté qu'une de mes décos a chuté parce qu'une des deux minettes a joué avec. Pourquoi lui crier dessus alors que c'est moi qui ait oublié de ranger ? J'ai oublié de fermer la fenêtre de la cuisine, donc Ysa a été chez la voisine. J'ai eu très peur car si elle tombe, elle se retrouvera sur un terrain ou elle ne pourra plus remonter, une cour intérieure d'un immeuble qui est fermé le dimanche. Je l'ai appelée et elle est revenue. J'ai eu envie de la gronder, car j'ai eu très peur. Mais pourquoi lui faire subir ma peur, elle ne peut pas comprendre ça, c'est un sentiment humain... Pourquoi la gronder alors que j'aurais du fermer la fenêtre, je sais très bien qu'elle aime bien aller explorer par la bas. Elle sait qu'elle n'a pas le droit, alors je lui ai juste dit "non Ysara, tu n'as pas le droit". Elle est partie se cacher dans son coin, elle a compris. Pas besoin de déclencher un tsunami, je ferais plus attention, c'est tout ;)
http://chouchouisnotdead.cowblog.fr/images/ArwenndanssonpanierHelloKitty.jpg Ma tite peste mignonne <3


Ca peut paraître idiot, je peux passer pour une grosse cinglée qui réagit de manière disproportionnée, oui après tout "c'est qu'un chat". On peut aussi se dire que des attitudes comme ça c'est une personne sur des millions. Sauf que je me suis rendue compte que non. Des gens comme ça, j'en vois tous les jours... Un lapin se fait saisir dans une cage. Pris de frayeur, il se débat et forcément griffe. le mec s'énerve "putain d'enculé tu m'as fait mal" et met une teigne au lapin. Le lapin qui du coup, a encore plus peur... 
Deux autres lapins, mâles, adultes, sont mis en contact... Forcément, ils se battent. Ils se font chopper assez violemment, se prennent chacun une tape, et hop, on les remet ensemble, à coup de "putain mais ils sont trop cons". Non, ils ne sont pas cons. Ils sont programmés pour créer une hiérarchie, et pour ça, ils doivent se battre. En temps normal, le dominé fuit. Dans une cage, personne ne peut fuir...


Des exemples comme ça, j'en ai des dizaines, et j'en ai chaque jour un peu plus... Alors, oui, chez certaines personnes, l'anthropomorphisme est un problème... Et toi, tu en penses quoi ? 
 

Dimanche 12 août 2012 à 19:59

 J'devais pas en parler. J'en ai parlé à personne, d'ailleurs. C'est resté ancré, et voilà. C'est juste une blessure.

Mais là, j'ai trop bu, et y'a des trucs qui ressortent...


J'me souviens encore du jour ou j'ai eu cet appel. A base de "votre ancienne collègue est une incompétente qui m'a vendu un lapin agressif au lieu d'une lapine gentille, ça fait 8 mois que je trimballe ce danger à cause de vous". Awi, bon... Ben venez je vais voir ce que je peux faire. 

Résultat, en effet, un magnifique lapin bélier complètement terrorisé par l'homme, manifestement maltraité, laissé au magasin par des gens bien contents de s'en être débarrassés "mais vous comprenez, il est dangereux ce lapin". Ah


Il m'a fallu un mois. Un mois pour que ce lapin arrête de se terrer dans un coin quand je levais la main. Un mois pour réapprendre à manger correctement, un mois pour découvrir qu'une cage, c'est pas seulement 50cm sur 30, ça peut être aussi 1m20 sur 70 et que derrière la cage, y'a tout un monde. Que le reste du monde, il est fait de carottes, de salade et de foin. De gratouilles et de brossages. 

Puis, un autre mois. Un mois d'apprentissage de câlins, un mois de découvertes. Un mois ou il a appris à devenir un monsieur propre, qui faisait uniquement dans ses toilettes de cage. Un mois ou il a appris qu'il était un peu devenu un prince, et que donc taper sa gamelle par terre comme un fou furieux parce qu'on a faim, c'est rigolo. Défoncer le toit de sa cage pour gambader aussi. Se faire coiffer, c'est marrant. Pas autant que les gratouilles derrière les oreilles et les secrets murmurés en douce qui font des guilis à cause de la respiration de la madame dans mon cou.

La madame, à la base, elle aimait bien les lapins, mais pas chez elle. Elle trouvait ça trop kawaii, mais trop idiot. Puis y'a eu cette grosse chose poilue, avec une touffe de poils longs entre les deux oreilles. Un OVNI qui avait mal commencé sa vie. Et la madame, en rentrant chez elle, elle arrêtait pas de parler de Monsieur Lapin à monsieur. Monsieur, un jour, il est venu voir le lapin, et il a dit "ah ah il est trop mignon, si tu veux on l'adopte". Et la madame elle a été choquée, parce que le monsieur ne voulait plus d'animaux. Alors elle a dit qu'elle économiserait, et que dès qu'elle pourrait, le lapin irait vivre chez elle et le monsieur, dans une grande cage. Le monsieur a dit "d'accord, mais à une condition : il s'appellera Civet". La madame a protesté, a cherché à biaiser en écrivant "Sivë", mais monsieur était catégorique. Le Lapin avait trouvé un nom, et une famille.

Et elle a attendu encore un mois. Un mois durant lequel le lapin a eu des tonnes de câlins, de la salade, des carottes, du foin, et des gratouilles. Le jour de son anniversaire approchait, et elle espérait secrètement qu'elle allait s'offrir son Civet ce jour là, elle avait déjà prévu le manger, la litière, et une place pour son futur chouchou.

Et le matin de son anniversaire, quand elle est arrivée devant la cage. Civet était parti. Son petit corps était sans vie, étalé de tout son long dans sa grande cage. Et la dame s'est mise à pleurer, en serrant le corps de son lapin. les gens autour ne savaient pas quoi dire, et le collègue a dit que sûrement les gens étaient des méchants, qu'ils avaient rendus le lapin malade et qu'ils ont juste voulu s'en débarrasser. Mais la madame avait le coeur brisé.

La madame n'oubliera jamais son lapin, le lapin qu'on pouvait coiffer, lui faire une crève de punk ou une mèche emo, le lapin auquel on pouvait faire des couettes. Le lapin qui faisait des bisous dans le cou, et qui venait en sautillant avec des yeux remplis d'amour. Le lapin caractériel et rigolo.

Civet, je t'aimerais toujours...

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